Vous recherchez de l'érotisme, pas du porno, de jolis mots qui émoustillent, qui donnent chaud, en laissant la place belle à l'imagination. Découvrez les livres que nous avons trouvé pour vous faire passer d'agréables moments de lecture :
Les voyages érotiques d'Alexandre Barridon
Alexandre Barridon bel homme d'affaire, cultive les conquêtes lors de
ses voyages, pour sa société et son plaisir. Venez découvrir la
sulfureuse allumeuse de Hambourg, frissonnez pour la douce chanteuse de
Toronto, engagez-vous chez les zapatistes pour l'amour d'une splendide
révolutionnaire, les histoires de la Grèce antiques vous révéleront plus
de secrets que vous ne pourriez en attendre, mettez-vous au balcon de
Vérone pour assister à une intrigue sulfureuse, faites votre premier
saut de chute libre avec la plus envoûtantes des américaines, soyez
captivés par l'amazone Dona Isabella en Andalousie, découvrez le charme
breton dans une des villes les plus célèbres en compagnie de la plus
belle des femmes , laissez-vous surprendre par l’envoûtement de
l'Afrique en suivant la bonne piste, découvrez les mystères de la Chine
dans un sari de soie, et bien d'autres voyages captivants. Ce recueil
condense dix de ses nouvelles à lire sans modération.
Babelivre : Alexandre Barridon, c'est un joli fruit goûteux au royaume de l'érotisme. Le style s'apparente au départ à celui d'un San Antonio, avec un héros charmeur et opportuniste, toujours à la limite du narcissisme, on admire son audace, son intelligence et son grand cœur. Ce qui frappe avec ce personnage, c'est qu'il semble entièrement dévoué à l'érotisme, ce ne sont pas tant les conquêtes qu'il recherche qu'atteindre des sommets de volupté. On est surpris également par le style des scènes proprement érotiques : tout est imagé, souvent de façon poétique, ce qui laisse au lecteur une grande liberté pour imaginer. Au final de très bons moments de lecture.
Extrait :
"Les reins de la belle se creusent avançant le bassin des plaisirs
pour Tibère qui n’attendait que l’invitation pour s’engouffrer
dans la piscine. Il plonge la tête la première dans le luffa si
humide qu’il en est spongieux et ressort brandissant le trophée
d’un premier orgasme, replongeant à plusieurs reprises jusqu’à
ce que, lassé de ce petit jeu, il ne laisse flotter dans les herbes
la traînée blanche de sa toge détrempée. Puis il vient se reposer
sur les plages chaudes du ventre palpitant. La biche respire presque
à l’agonie le souffle aussi court que l’espacement d’une
seconde, ses crêtes sucrées, surmontées d’un champignon rose,
dansent en cadence et dix alpinistes confirmés les escaladent sans
baudrier, les premiers arrivés au sommet plantent le drapeau de la
victoire, déclenchant le grondement de la montagne, unis au cri de
l’aigle ; je l’embrasse presque amoureusement, elle m’offre
sa bouche comme le tabernacle aux chrétiens, je déguste l’hostie
avec ferveur. Sous l’effet de cette dévotion, l’empereur reprend
espoir, se redresse, s’engage entre Sodome et Gomorrhe dont les
parfums sucrés de cannelle et vanille enchantent son Auguste tête,
plus il chemine entre ces villes montagnes, plus il sent sa puissance
croître, un vent chaud venu d’en haut caresse le lobe du crâne,
fier et droit, sa majesté suit le vent porteur, se retrouvant à la
porte de la caverne d’Ali Baba : pour lui pas besoin de
formule magique, la porte s’ouvre d’elle-même, attiré par les
richesses et la magnificence de l’endroit, il s’aventure
hardiment entre les colonnes de marbre blanc qui couronnent l’entrée
à la recherche de la lampe merveilleuse mais il comprend vite que le
génie c’est lui puisqu’il est entouré de caresses chaudes et
douces tout au long de son voyage et de son exploration ; il
sent monter en lui un orgueil démesuré et préfère se retirer
avant que de commettre l’irréparable.
J’attrape les hanches de ma poupée de jade, la faisant rouler sur
le verso, offrant au monde les plus belles chutes qu’il ait connu :
deux temples de marbre à l’effigie des dieux Apollon et Aphrodite
se dressent sur les hauteurs, je goûte leur finesse, leur
architecture splendide, visite les alentours, m’égare entre les
deux, tombant soudain, la langue la première, dans un volcan en feu,
la pauvre se débat, activant la lave brûlante, remonte le détroit
qui partage les édifices mais glisse à nouveau dans l’abîme,
heureusement, quelques camarades manuels viennent à son secours en
obstruant l’entrée du volcan, s’enfonçant dans le vide sombre,
disparaissant dans un tournoiement infernal ; inquiète, ma
langue reste aux abords, prête à les tirer de là par quelque
humidification, elle les réconforte de mots doux mais ceux-ci se
débattent avec l’énergie du désespoir faisant craquer la lave
sous les sifflements aigus. Enfin, ils remontent, trempés de sueur
et s’éloignent au plus vite de l’antre de Satan. Mais le Malin
n’est pas loin, le voici magnifique, ornement sublime, dressé
comme la tour de Babel qu’aucun homme ne saura détruire. Il se
précipite dans le Tartare, glissant sur le Styx, revenant chercher
quelque ange disparate puis repartant en barque vers les profondeurs.
Lorsqu’il atteint l’instant X, les hurlements des désespérés
sont tels que le Prince des Ténèbres lui-même en est effaré. De
sa lance fourchue, il fait jaillir une étincelle de feu qui marque
le canal d’une traînée de lave brûlante."


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire